Les années 2020 et 2021 ont été marquées bien évidemment pour le monde vétérinaire comme pour le reste du monde par la pandémie. Notre profession a été rapidement considérée comme essentielle et les vétérinaires ont maintenu le service auprès de leurs clients, propriétaires d’animaux de compagnie comme éleveurs, en professionnels responsables et soucieux de la sécurité de tous. Malgré cette crise et les difficultés rencontrées par chacun, grâce à l’action du SNVEL auprès des autorités, la profession vétérinaire a fort heureusement été épargnée par les conséquences économiques. Le confinement qui a impacté profondément la population de notre pays a aussi été le révélateur des vertus de la proximité avec un animal de compagnie, matérialisant ainsi l’importance du lien homme/animal.
Ces derniers mois restent marqués par la reconnaissance désormais avérée de l’activité « canine » des vétérinaires en particulier par notre Ministère de tutelle. Les dossiers de la médecine solidaire et du bien-être des animaux de compagnie ont été menés en concertation avec la profession. Si les difficultés rencontrées sur le maintien du maillage vétérinaire pour une activité auprès des animaux de production sont toujours très prégnantes, le sujet est désormais pris en compte par le Ministère et par les élus tant au niveau national qu’au niveau local.
La problématique de la démographie vétérinaire reste extrêmement impactante, perçue par chacun d’entre nous au travers des difficultés de recrutement dans tous les secteurs d’activité. Les premières mesures en matières de formation , maintien des stages tutorés, modification du recrutement des étudiants, plan de renforcement des ENVs , sont des signaux encourageants, même si leur impact sur le terrain ne se fera sentir que dans 6 ou 7 ans et que le challenge majeur est de renforcer l’attractivité de notre métier.
Les évolutions de la structuration de la profession en cours depuis ces deux dernières années imposent une réflexion importante sur l’exercice de notre profession libérale règlementée. Je souhaite que les prochains mois apportent des réponses claires aux points en suspens et confortent les avancées sur la reconnaissance de l’activité libérale grâce à nos actions conjointes avec l’UNAPL et l’U2P.
Beaucoup de dossiers sont ouverts mais attendent d’être menés à leur terme. Il reste encore beaucoup de travail pour notre organisation pour les faire aboutir, nombreux sont ceux qui nécessiteront des modifications législatives ou règlementaires. J’appelle de mes vœux une grande Loi vétérinaire permettant de finaliser en particulier la question de la délégation de certains actes à nos auxiliaires vétérinaires.
Laurent Perrin, Président du SNVEL
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